À la suite du point de presse où le Premier ministre annonçait d’importants changements pour les normes sanitaires, nous sommes plusieurs organisations à devoir désormais gérer le tourbillon qu’une telle annonce provoque. À l’instar des restaurateurs, des tenanciers de salles de spectacles ou des commerces, les églises sont elles aussi désormais soumises à des règles plus strictes.
Dans notre région où les cas d’infection à la COVID-19 sont particulièrement élevés, nous tenons à agir en solidarité avec la Santé publique. Malgré tous les désagréments que cette nouvelle apporte aujourd’hui, nous demandons aux paroisses de notre territoire d’agir tel qu’il est demandé par les autorités et d’appliquer les règles édictées.
Nous avons une pensée pour le personnel soignant, de plus en plus à bout de souffle, ou pour les personnes en attente de traitements, lesquelles le système n’est pas en mesure de les prendre en charge en ce moment. La capacité hospitalière est critique et il est de notre devoir de soutenir les personnes qui y sont dévouées.
Bien que nous comprenions la situation, nous nous questionnons sur le choix moral et éthique qui s’impose devant nous. L’Église, qui a toujours eu comme principe d’accueillir les plus vulnérables ou les personnes en marge de notre société, doit aujourd’hui procéder à des exclusions basées sur le passeport vaccinal.
Évidemment c’est une exigence qui nous bouscule à quelques jours de Noël, nous travaillons à tout réajuster. Autant pour les Fêtes que pour les dimanches qui suivront.
Dans ces circonstances qui affectent nos valeurs familiales, d’entraide et de partage, il peut paraître difficile de trouver un sens à tout cela. Toutefois, je demeure convaincu que la solidarité dont nous ferons preuve tous ensemble nous permettra de retrouver des jours meilleurs.
+Luc Cyr
Archevêque de Sherbrooke