Aide à l’Église en Détresse Canada (AED) lance son magazine. Au cœur de celui-ci, les initiatives que l’Église locale met de l’avant dans les nombreuses régions de l’Afrique où se déroulent des attaques terroristes sans précédent. Le travail de l’Église pour y soutenir les populations locales est admirable.
« L’Afrique fait les manchettes à cause des nombreuses attaques contre les civils de la part de groupes terroristes, de milices de toutes sortes et de la corruption de nombreux gouvernements, entre autres », lance – réaliste – Marie-Claude Lalonde, directrice nationale de l’AED Canada. « On oublie que, sur le terrain, les initiatives qui visent la réconciliation, le dialogue et un réel soutien aux citoyens sont aussi nombreuses. » Présentement, une campagne internationale de l’AED est en cours et vise à soutenir tous les projets qui en font la promotion. Le magazine Guérir les blessures en Afrique veut faire connaître quelques-uns de ces projets de réconciliation à la population d’ici.
Beaucoup de formations psychologiques et spirituelles sont proposées au personnel pastoral : prêtres, religieux, religieuses, laïcs catéchistes, etc. « Ces personnes sont aux premières lignes lorsque survient une catastrophe ou bien une attaque terroriste, quand elles-mêmes n’en sont pas victimes », raconte Mme Lalonde. « Elles doivent retrouver leur esprit très rapidement pour accompagner des personnes qui ont été blessées ou bien qui ont vu un parent mourir devant leurs yeux », raconte-t-elle.
« En plus de la prière qui représente une force incroyable pour ces croyants, apprendre à reconnaître leurs propres traumatismes et les conséquences qu’ils ont sur leur propre vie devient alors essentiel », explique-t-elle. En plus de l’aide au personnel pastoral, un projet unique visant à soutenir la population en général sera développé au Nigeria, dans le diocèse de Maiduguri.
Apprendre à mieux vivre ensemble
L’ouest de l’Afrique est aux prises avec une vague sans précédent d’attentats terroristes liés à des groupes fondamentalistes islamistes depuis au moins vingt ans. « Au Nigeria, la situation ne cesse de se détériorer, sans parler des pays comme le Mali ou bien le Burkina Faso où, d’un islam tolérant, on risque de tomber dans l’extrémisme et l’augmentation des actes de revanche de la part des victimes. Je n’ose imaginer la suite », soupire Mme Lalonde.
C’est pourquoi l’AED compte également soutenir l’Institut de formation islamo-chrétienne fondé en 2007 par les Pères blancs d’Afrique. Il y a aussi le développement d’un projet de café où les gens pourront socialiser et le soutien de la communauté de la Fraternité des Servantes du Christ. Cette communauté a été fondée au Niger par Sœur Marie Kingbo et est soutenue par l’AED depuis plusieurs années. « Le travail de ces religieuses, en particulier auprès des femmes les plus démunies, est extraordinaire. Elles sensibilisent les chefs de villages aux difficultés que rencontrent leurs épouses ainsi que de leurs filles qui sont souvent les premières victimes d’un mariage précoce et de violence conjugale. Elles osent défendre les droits de la personne les plus fondamentaux dans des milieux très traditionnels. C’est pourquoi l’AED les soutient de manière régulière, et bien sûr, elles font partie de cette campagne », explique Mme Lalonde.
Pour en savoir plus sur cette campagne et les projets qui seront soutenus, rendez-vous sur la page officielle à l’adresse : https://acn-canada.org/fr/afrique-2021.
Vous pouvez également téléphoner au 1-800-585-6333, poste 222 pour faire un don.