Découvrez les trésors cachés du diocèse de Sherbrooke : La Balade des clochers
Qu’est-ce que La Balade des Clochers?
L’événement a pour objectif de faire connaître les trésors cachés dans les églises du vaste territoire de l’archidiocèse de Sherbrooke. Dans une ambiance festive, cette activité, ouverte à tous, permettra aux visiteurs d’en apprendre davantage sur le patrimoine bâti ainsi que sur les œuvres qui se cachent dans les églises de notre territoire.
Édition 2024
Nous sommes ravis de vous inviter à la 6ᵉ édition de la Balade des clochers, un événement incontournable qui vous fera découvrir les trésors cachés des églises du vaste territoire de l’archidiocèse de Sherbrooke. Cette activité, ouverte à tous, offre une occasion unique de plonger dans le riche patrimoine bâti de notre région et de découvrir les œuvres remarquables qui se trouvent dans nos églises.
Cette édition spéciale est dédiée à Louis-Napoléon Audet, l’architecte derrière chacun de ces édifices. Ne manquez pas cette opportunité exceptionnelle de vous immerger dans l’histoire et la culture de notre diocèse en visitant les lieux suivants :
- Belle chapelle de l’ancien Grand Séminaire
- Église Saint-Patrick
- Ancienne Chapelle des sœurs du Collège Mont-Notre-Dame, désormais convertie en bibliothèque
- Basilique-Cathédrale Saint-Michel
- Chapelle de l’archevêque
- Centre d’Archives Mgr-Antoine-Racine
Cet événement se déroulera les 19 et 20 octobre 2024. À ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent en apprendre davantage sur notre patrimoine et profiter d’une journée conviviale.
Nous vous attendons nombreux pour partager cette aventure culturelle.
Belle chapelle de l’ancien Grand Séminaire
Cette chapelle, dédiée aux 12 apôtres, fut construite en 1940-1941 pour le Grand Séminaire de Sherbrooke. Louis-Napoléon Audet en est l’architecte.
La chapelle forme une croix grecque de 62 pi. Son style s’inspire de celui de la chapelle impériale byzantine de Vérone et sa décoration des travaux de Dom Bellot, O.S.B.
Pour que cette chapelle d’une beauté exceptionnelle demeure un lieu accessible et un élément de notre fierté régionale, des personnes du milieu sherbrookois ont fondé la corporation « Les amis de La Belle Chapelle » afin d’élaborer des projets de mise en valeur.
La Belle Chapelle apparaît aux yeux de tous comme un héritage patrimonial à conserver, un fleuron architectural de notre milieu, un véritable trésor religieux. Le projet mis en place pour son utilisation nouvelle entend lui redonner une valeur qui soit issue de sa beauté.
Lieu architectural de grande qualité aux symboles riches et évocateurs, cette chapelle offre beauté et émerveillement au sein d’une société plus que jamais en quête de significations nouvelles et de sens mobilisateurs. La Belle Chapelle est la Maison commune où on partage le Beau, le Vrai, le Bon via des échanges, des expressions multiples, dans le respect des diversités et des complémentarités des expériences spirituelles et religieuses porteuses de sens.
La Belle Chapelle permet de vivre des activités en cohérence avec la qualité et le langage architecturaux qui la caractérisent, en valorisant une ambiance chaleureuse empreinte de simplicité, avec tout le soin apporté à faire vivre des expériences signifiantes et stimulantes.
La Belle Chapelle fait vivre des activités de trois catégories :
1- du domaine spirituel et religieux (réflexions, conférences, œcuménisme, etc.)
2- du domaine de l’expression de l’art religieux (expositions, concerts, visites touristiques, etc.)
3- du domaine de l’engagement social et humanitaire (thématique de justice sociale, soirée de sensibilisation, etc.)
Ce triptyque correspond aux thèmes des verrières que l’on retrouve à la Belle Chapelle et à la trilogie du Vrai, du Beau, du Bien. La verrière du Christ évoque l’appel à suivre le sens donné par la parole. La verrière de la Vierge évoque l’émerveillement et l’effusion de la créativité dans l’Esprit. La verrière de Pierre évoque la mission et la présence au monde, la foi appliquée à la vie.
Ainsi définie, La Belle Chapelle a une vocation à part, une mission de refléter dans notre milieu la qualité particulière de nos racines, de nos expériences, de nos réalisations au plan spirituel et religieux.
Église Saint-Patrick
La paroisse Saint-Patrick fait construire en 1912-1913 cette église néo romane de plan carré. Détachée en 1887 de la paroisse-mère Saint-Michel pour desservir la population catholique anglophone de Sherbrooke, irlandaise en grande majorité, la Paroisse occupait depuis sa fondation une ancienne église méthodiste, bâtie en 1859. Après un incendie survenu en 1910 selon l’histoire paroissiale, vraisemblablement suivi de réparations, on souhaite la construction, sur le même terrain, d’un édifice pouvant mieux desservir tous les fidèles de la paroisse en croissance. On fait appel au jeune architecte sherbrookois Louis-Napoléon Audet. L’église Saint-Patrick a célébré son centenaire en 2012 et demeure à ce jour la seule paroisse catholique anglophone de la région de Sherbrooke.
La paroisse Saint-Patrick est par ailleurs une paroisse allant en croissance dans le diocèse. Aujourd’hui, 22 nationalités différentes fréquentent l’église Saint-Patrick et il on peut y compter de 120 à 150 fidèles par messe.
Depuis 2022, le père Andrew Forka a lancé la cuisine communautaire des Soupers du partage peu après son arrivée, en constatant l’absence d’organismes de subsistance ouverts les dimanches. Chaque dimanche, une équipe dévouée de bénévoles nourrit ainsi entre 50 et 70 personnes.
Ancienne Chapelle des sœurs du Collège Mont-Notre-Dame
Fondé par les sœurs de la Congrégation de Notre-Dame, le Collège Mont Notre-Dame a ouvert ses portes le 21 novembre 1857. Initialement, l’école accueillait entre 60 et 100 élèves, offrant une éducation enrichie par des cours de musique, de dessin et un uniforme obligatoire.
Au fil des décennies, le Collège a été un pilier de l’éducation religieuse à Sherbrooke. En 1875, il s’agrandit pour inclure plusieurs bâtiments, dont le Couvent, le Séminaire Saint-Charles et l’Église Saint-Michel. Une passerelle reliait même l’église au couvent, facilitant les déplacements du curé par tous les temps.
L’ancienne chapelle des sœurs de Notre-Dame, désormais convertie en bibliothèque, est un véritable joyau architectural qui témoigne du riche patrimoine religieux de Mont Notre-Dame. Ses magnifiques vitraux, présents à toutes les fenêtres, attirent immédiatement l’œil par leur éclat et leur beauté. Ces vitraux, finement réalisés, représentent des scènes bibliques et des symboles religieux, chacun racontant une histoire sacrée ou illustrant une vertu chrétienne. Les couleurs vibrantes et les détails minutieux de ces œuvres d’art illuminent l’espace de la bibliothèque, créant une atmosphère de sérénité et d’inspiration. Les visiteurs peuvent y admirer des représentations de saints, de la Vierge Marie, ainsi que des motifs floraux et géométriques qui symbolisent la foi, l’espoir et la charité. Cette conversion réussie d’un lieu de culte en un espace de savoir préserve l’esprit contemplatif et la beauté spirituelle de l’ancienne chapelle, tout en offrant un lieu propice à l’étude et à la réflexion.
Basilique-Cathédrale Saint-Michel
La basilique-cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke est un symbole central de la communauté en plus de faire partie intégrante du paysage sherbrookois. La construction de cet édifice sacré a débuté entre 1914 et 1915, sous la direction de Mgr Paul-Stanislas Larocque, et a été confiée à l’architecte Louis-Napoléon Audet. La première phase de la construction a vu l’excavation et la réalisation de la chapelle Pauline, qui a servi de cathédrale jusqu’à l’achèvement de la basilique-cathédrale en 1957.
Perchée sur une sorte d’acropole, la basilique cathédrale domine la ville et les environs de sa silhouette massive, robuste, que complètent les lignes plus aériennes du palais archiépiscopal, à l’aspect d’un château fort. De style gothique, la basilique-cathédrale St -Michel est inspirée de la Cathédrale Notre Dame de Paris de par sa conception avec les deux tours à l’avant.
La richesse de la parure de la Basilique Cathédrale est d’abord liée à une centaine de vitraux évoquant des scènes bibliques où interviennent des anges. Pas moins de 105 vitraux sont réalisés entre 1959 et 1965 par le maître verrier Raphaël Laudeur. L’orgue Casavant opus 704 à trois claviers, offre un spectacle grandiose et solonnel.
La basilique a été bénie en 1957 et est devenue basilique mineure en 1959. Aujourd’hui, la basilique Saint-Michel est un lieu de paix et de pèlerinage, ouvert tous les jours, accueillant des fidèles du monde entier pour des célébrations diocésaines, des baptêmes, des mariages, et divers événements communautaires.
Un événement particulièrement significatif est la canonisation imminente de Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille. Dévouée à l’éducation et au soutien des prêtres, elle est une figure vénérée pour son service aux autres. Sa canonisation, annoncée le 20 octobre prochain, reconnaissant officiellement sa sainteté, renforce l’importance spirituelle de la basilique. Cet événement attire de nombreux fidèles venus honorer sa mémoire et participer aux cérémonies. Un musée sur place est d’ailleurs dédié à son histoire et à sa Congréation.
Chapelle de l’archevêque
Le décor intérieur de la chapelle de l’archevêché de Sherbrooke, aménagée en 1920 dans le palais épiscopal, est une œuvre néogothique conçue par l’architecte Louis-Napoléon Audet. Dès 1921, la chapelle est enrichie de vitraux créés par la maison montréalaise Perdriau et O’Shea, centrés sur le thème des mystères du rosaire. Ces vitraux ont inspiré les peintures murales d’Ozias Leduc, un maître de l’art sacré canadien, qui a réalisé les œuvres entre 1922 et 1932.
Leduc, assisté du jeune Paul-Émile Borduas, a d’abord orné la voûte, les murs et les colonnettes de la chapelle avec des motifs décoratifs tracés au pochoir. Les quatre grandes toiles des murs latéraux représentent des apparitions de la Vierge et des scènes de sa vie, tandis qu’une fresque sur le mur arrière illustre l’arbre de Jessé. La chapelle, par sa petite taille et son usage privé, a permis à Leduc de créer une œuvre personnelle, marquée par son style symboliste et ses recherches approfondies.
Ce chef-d’œuvre de Leduc, qu’il considérait comme son œuvre majeure, est un exemple exceptionnel de l’art sacré néogothique. Les 17 biens composant le décor intérieur ont été classés en 1993 et restaurés à la fin des années 1990, préservant ainsi l’héritage artistique de cette chapelle unique.
Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine
Le Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine, situé dans les locaux de la Basilique-Cathédrale St-Michel, est un lieu emblématique qui préserve et met en valeur le riche patrimoine religieux de la région. Nommé en l’honneur de Mgr Antoine Racine, le premier évêque de Sherbrooke, ce centre a pour mandat d’acquérir, traiter et diffuser les documents d’archives témoignant de la vie diocésaine et des paroisses, des œuvres des communautés religieuses enseignantes et hospitalières, ainsi que des institutions de formation pour les jeunes filles et les jeunes garçons depuis les origines du diocèse de Sherbrooke en 1874.
Le Centre d’archives se trouve dans l’ancienne chapelle Pauline, située dans le soubassement de la cathédrale actuelle. Construite entre 1915 et 1917, cette chapelle a servi de cathédrale durant une quarantaine d’années, jusqu’à la fin de la construction de la cathédrale actuelle en 1957. C’est d’ailleurs Louis-Napoléon Audet qui a mené le projet de réalisation à la fois de la chapelle Pauline et de la cathédrale actuelle. Devenu une salle de location, l’ancien chœur de la chapelle Pauline est tranquillement laissé à l’abandon. Un projet de réaménagement de l’espace pour y accueillir un centre d’archives est entamé au début des années 2010 qui a abouti à l’inauguration du Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine le 13 décembre 2016.
Depuis 2020, le Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine offre aux visiteurs des expositions mettant en valeur des documents et artéfacts de ses fonds et collections. L’exposition actuelle porte sur le premier évêque de Sherbrooke, Mgr Antoine Racine, ainsi que son œuvre pour la création et la pérennisation du nouveau diocèse de Sherbrooke. Nous pouvons d’ailleurs admirer des objets liturgiques et personnels ayant appartenu au premier évêque.
En visitant le Centre d’archives Mgr Antoine-Racine, les visiteurs peuvent admirer une réussite pour la réutilisation d’un lieu de culte, gagnant en 2017 du prix « Projet remarquable » d’Action Patrimoine et du prix d’excellence dans la catégorie « Réutilisation » du Conseil du Patrimoine religieux du Québec. De plus, il est possible de contempler, dans la salle des chercheurs, deux vitraux dessinés par Ozias Leduc. Ouvert à tous, le Centre d’archives Mgr-Antoine-Racine est une ressource précieuse pour les chercheurs ou curieux qui s’intéressent à l’histoire de l’Église catholique de l’Estrie.