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Val d’Akor : mon projet de vie au service des jeunes

2021-09-23
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Je suis originaire de Guyenne, un petit village situé près d’Amos en Abitibi.  À l’âge de douze ans, à l’école, la photo d’un enfant noir souriant au regard triste, m’interpelle et fait naître en moi le désir de devenir missionnaire. 

Au cours d’un séjour de trois ans comme professeur en Haute-Volta, je me sens interpellée par les jeunes de la rue. De retour au Québec, j’entreprends un discernement vocationnel et je prends la décision de donner ma vie à Jésus auprès des personnes les plus défavorisées. 

Se dessine alors en moi un projet de vie auprès des jeunes de la rue axé sur des activités agricoles à caractère écologique. J’ai 27 ans. Je quitte l’enseignement, ma famille, mon pays, pour suivre Jésus en m’engageant auprès des jeunes de la rue au Burkina Faso. 

Au cours des années, les événements se précipitent, mais je demeure fidèle à ma décision : pauvreté évangélique et engagement auprès des plus défavorisés. Devant des situations d’injustice, je parle haut et fort, ce qui entraine des départs forcés. Mais je découvre la vérité des évangiles et la présence d’un Dieu Père qui ne cesse de m’accompagner. J’apprends le chemin de la confiance et j’expérimente la miséricorde de Dieu. Jésus est mon guide qui ne cesse de m’appeler à sa suite et transforme mon regard sur les autres.

La fondation de Val d’Akor

En 2009, avec quelques personnes, je fonde Val d’Akor, un organisme à but non lucratif qui se donne alors pour mission de promouvoir des activités pour des jeunes de 12 à 25 ans afin de favoriser leur croissance humaine et spirituelle. Je tisse des liens avec des jeunes sur la rue à Lawrenceville et leur propose du travail horticole pour les occuper. Mais les besoins sont plus grands que ce qu’un petit terrain prêté gracieusement peut permettre, ce qui conduit à l’acquisition d’un immeuble en 2017. 

J’y vois la main de Dieu. Malgré une situation financière plus que précaire, des jeunes et des familles appauvries sont accueillis et accompagnés.  Un plateau de travail agroécologique éveille des jeunes à la vie et au respect de l’environnement, des écosystèmes et de la biodiversité.

Projet de foi, Val d’Akor m’entraîne dans des défis qui me dépassent et m’invite à faire confiance et à m’abandonner à ce Dieu qui pourvoit.  Je dois demeurer centrée sur la mission et garder l’espérance. Val d’Akor ne peut survivre sans l’appui de la population.

Le samedi 18 septembre 2021 se déroulait la Marche de l’Espérance à laquelle une trentaine de personnes ont participé et ont permis d’amasser des fonds. Mais il est possible que les contraintes financières nous obligent à fermer nos portes. Ma foi est constamment mise à l’épreuve et je continue à croire que ce projet appartient à Dieu et qu’il y veillera.

Dans cette société comptant de nombreuses personnes en détresse et en quête de sens, je veux continuer, malgré mes limites et mes faiblesses, à être pour ces personnes, particulièrement les jeunes, un visage de la miséricorde de Dieu. Je veux continuer à porter le rêve d’une Église hors les murs, en mouvement, qui invente des chemins nouveaux pour rejoindre le monde « ben » ordinaire, blessé, et le présenter à l’Amour.

Et j’aimerais le faire avec vous!

Cécile de Val d'Akor

130, rue de la Cathédrale
Sherbrooke (Québec)  J1H 4M1

Téléphone  : 819 563-9934
Télécopieur : 819 562-0125

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