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Les Petits Frères
L’œuvre d’Armand Marquiset toujours vivante

2017-09-28
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Photo: Courtoisie

Avec Les petits frères des Pauvres, le fondateur Armand Marquiset souhaitait être reconnu par Rome et créer une nouvelle communauté religieuse. Même si cet objectif n’a pas été atteint, son legs est toujours actif 70 ans plus tard dans une dizaine de pays à travers le monde.

Au Québec, l’œuvre d’Armand Marquiset est présente depuis 55 ans. Sa philosophie « les fleurs avant le pain » permet aujourd’hui à plus de 200 Vieux Amis estriens de briser la solitude grâce à la visite de bénévoles. La fleur représente la tendresse, la dignité, le rêve, l’amitié, les vacances, la famille et le pain représente les besoins de base.

Son œuvre, qui porte désormais le nom Les Petits Frères, seulement Québec, soulignera le 1er octobre prochain la Journée internationale des aînés. Tous les Vieux Amis recevront la visite de leur bénévole pour l’occasion.

L’organisme invite d’ailleurs la population, en ce 1er octobre, à prendre le temps de sourire à une personne âgée dans son voisinage ou de veiller sur une tante, un voisin ou un grand-parent qui sont seuls et vulnérables.

Histoire

L’histoire de l’organisme Les Petits Frères, la grande famille des personnes âgées seules, est particulière. Armand Marquiset, né en 1900 en banlieue de Paris dans une famille noble, vivait avec trois générations.

Sa vie se partageait entre les voyages, les concerts, les parties de chasse, mais il avait perdu la foi et il en souffrait. En 1925, le sermon du père Sanson en la cathédrale Notre-Dame à l'occasion du carême lui redonne la foi et aussi, matière à réflexion.

Tout en ayant adopté un style de vie plus bohème, l’homme pensait souvent aux plus démunis et il en discutait avec sa grand-mère. II sentait un grand vide dans sa vie qu'il souhaitait combler par des gestes utiles.

Tourné vers les aînés

C’est en pratiquant l'esprit de pauvreté qu'il a voulu comprendre les plus démunis. Ses différentes actions de bienfaisance le ramenaient toujours vers les personnes âgées. Durant la période qui a précédé la Deuxième Guerre mondiale, le problème des vieillards était devenu le plus urgent. La seule richesse qui leur restait était leur chez-eux. Il s'agissait donc de les aider à vivre le mieux possible dans leur domicile.

C’est ainsi que dans les années de 1935 à 1939, quelques amis et lui se concertèrent afin d'établir un plan pour adoucir ces moments si pénibles que vivaient les personnes âgées et qui les touchaient dans leur dignité même.

Ces hommes se rendaient donc à la soupe populaire et distribuaient les victuailles à des personnes âgées qu'ils avaient repérées ici et là. Pour eux, il était inconcevable que les aînés aient à attendre debout, en ligne, pour recevoir leur repas.

C'est en 1939 qu'il eut vraiment sa révélation en la cathédrale Notre-Dame de Paris : c’est vers les personnes âgées qu'il se dirigerait vraiment et son œuvre aurait pour nom Les petits frères des Pauvres. Pour lui, la solitude était pire que la pauvreté.

La fondation de l'organisme est longtemps demeurée à l’état de projet, à cause du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale. Son rêve se réalise en 1946, le jour de Pâques.

La première Vieille Amie acceptée est une dame qui était âgée de 86 ans. Elle était sourde et presque aveugle. Trois fois par semaine, on lui portait des repas à domicile en lui faisant une visite d'amitié. Le rêve d'Armand Marquiset se concrétisait, son œuvre prenait forme. Et, depuis ce premier geste posé, les fraternités se sont multipliées.

Même si l’organisme est né au cœur d’une démarche religieuse, il est désormais apolitique et non-confessionnel.

Texte tiré de la revue Ensemble- Automne 2017

Auteure: Nathalie Langlois

Ccoordonnatrice du bénévolat pour l'équipe de Sherbroke

130, rue de la Cathédrale
Sherbrooke (Québec)  J1H 4M1

Téléphone  : 819 563-9934
Télécopieur : 819 562-0125

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