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La joie de devenir épouse du Christ

2018-05-01
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Photo: Courtoisie

« Tu m’as appelée, Seigneur, me voici ! » C’est ainsi qu’a débuté le rite de profession temporaire de sœur Marie-Rachel-de-la-Croix, sœur Clarisse, lors de la fête de l’Immaculée-Conception, le 8 décembre 2017.

Pour sœur Marie-Rachel-de-la-Croix qui prononçait ses vœux pour trois ans au sein de sa communauté, il semble que la croix soit sa source de joie et de consolation !

La cérémonie s’est déroulée dans le bonheur total et l’allégresse. Mgr Luc Cyr, accompagné de nombreux prêtres, présidait la célébration solennelle au monastère des sœurs Clarisses, à Sherbrooke.

La mère abbesse indique qu’habituellement des vœux temporaires ne sont pas célébrés avec autant d’éclat. Puisque sœur Marie-Rachel-de-la-Croix est Française et Québécoise, d’origine ivoirienne, les invités provenaient notamment de ces coins du globe. Avec des invités de confessions différentes, il convenait de donner du rayonnement au message de sainte Claire.

Parmi les invités, plusieurs ont évoqué l’assurance et la spontanéité de cette religieuse lors de cette cérémonie... Que d’émotions dans l’assemblée lorsque la mère abbesse a posé sur sa tête son nouveau voile noir ! Chants et danses ont été très réjouissants et un repas à saveurs africaines a clôturé l’événement ! 

L’appel de Dieu !

Qu’est-ce qui a attiré une étudiante au doctorat en droit international à se donner tout à Dieu ? La croix ! 

En 2003, Sr Marie-Rachel-de-la-Croix était « affairée » à compléter son doctorat en France et était épuisée. Un beau jour, avant la messe à l’église, elle entendit une voix d’une douceur incomparable : « Et si le Seigneur t’avait mise à part pour que tu le serves, que tu sois toute à Lui ? »

Elle raconte qu’à ce moment, elle s’est sentie remplie d’une joie indescriptible. Une grande paix de l’âme l’a alors enveloppée et tout est devenu clair.

La vocation religieuse n’avait pourtant jamais effleuré son esprit. Elle se souvient que sa grand-mère dansa gaiement à cette annonce et que sa mère, qu’elle aime tellement, lui a répondu, les larmes aux yeux : « Va voir ce que c’est ! »

Des religieuses, surprises par l’importante scolarité de la jeune femme, l’invitèrent à travailler dans le monde, puis à voir si « l’appel » demeurerait aussi fort.

Suivant le conseil d’emménager au Québec, elle y exerça différents emplois au service de l’Église, particulièrement auprès des enfants. « C’est beaucoup plus humain en Église ! », s’exclame-t-elle.

Ayant travaillé trop longtemps dans le monde, épuisée, elle entendit à nouveau une voix demander : « M’as-tu vraiment tout donné ? »  Bien non... elle n’avait pas encore donné sa vie à Dieu ! 

Elle se rendit ainsi chez quelques communautés religieuses. Avec le souhait de se rendre en Afrique pour être missionnaire, elle fut étonnée d’entendre qu’une sœur, après l’avoir vue prier avec une telle dévotion devant le Saint-Sacrement, la voyait plutôt dans une communauté de religieuses contemplatives. Elle conserva cette idée et, comme la Sainte Vierge Marie, médita tout cela dans son cœur.

Alors qu’elle était chez des religieuses à Montréal, hésitante entre le désir de devenir missionnaire en Afrique et celui d’entrer dans une communauté plus contemplative, une clarisse en retraite au même endroit l’aborda. Instantanément, Sr Marie-Rachel-de-la-Croix affirme avoir ressenti la même joie qu’en 2003 ! « Quand c’est toi, on le sait à l’instant même », indique-t-elle.

Souhaitant ardemment voir où cette joie allait la conduire, elle s’est rendue, le 11 décembre 2014, au monastère des Clarisses. Une fois entrée dans sa chambre d’invitée, elle est tombée à genoux pleurant de joie ! Elle était dans « la Maison du Père ». Se sentant en paix, elle n’est jamais repartie.

Sainte Claire

L’ordre de Sainte Claire lui était tout désigné : obéissance, chasteté, vie dans le retrait au sein du monastère et pauvreté à l’imitation de Jésus-Christ, de même que joie, amour des pauvres et humilité... Ce monastère franciscain est devenu sa maison. 

« L’amour de l’Église, l’amour des sœurs, tout simplement l’amour » sont les mots utilisés par « cette fille de Marie, de l’Immaculée » pour indiquer comment elle se sent là-bas. 

« Dieu seul sait réellement ce qui va nous rendre heureux », indique une invitée à la cérémonie religieuse. La mère abbesse conclut en disant que « Dieu est dans la paix ».

Andréa Lauzon

Rédactrice

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