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Décès de l'abbé Rosaire Bisson

2020-01-28
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Monsieur l’abbé Rosaire Bisson est décédé au Pavillon Mgr-Racine le 24 janvier 2020, à l’âge de 94 ans.  Né le 17 octobre 1925 à Saint-Claude, il était le fils de Ferdinand Bisson et de Marie Côté.

Après ses études chez les pères Montfortains de Papineauville, au Séminaire de Saint-Victor, au Séminaire de Sherbrooke et au Grand Séminaire de Sherbrooke, il fut ordonné prêtre par Monseigneur Georges Cabana à Saint-Claude le 4 juin 1953.

Il fut aumônier à Notre-Dame-de-la-Santé – réhabilitation de Sherbrooke (1953), professeur au Séminaire de Sherbrooke (1953-1954), vicaire à Saint-Michel de Sherbrooke (1954), à Sainte-Luce de Disraeli (1954-1955), à Saint-Philippe de Windsor (1955-1961) et à Sainte-Praxède de Bromptonville (1961-1962), aumônier à l’Hôpital Hôtel-Dieu de Sherbrooke (1962), curé de Saint-Raymond-de-Pennafort de Fontainebleau (1962-1967), de Notre-Dame-du-Saint-Rosaire de Sawyerville (1967-1974), de Saint-Mathias de Saint-Mathias-de-Bonneterre (1969-1972) et de Saint-Hippolyte de Wotton (1974-1986), administrateur paroissial à Saint-Hippolyte de Wotton (1986-1992) et vicaire à Notre-Dame-de-l’Assomption de Sherbrooke (1992-2000).  Il se retira à Weedon en 2000 et au Pavillon Mgr-Racine en 2013.

Il sera exposé en chapelle ardente à la Basilique-Cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke le samedi 8 février à compter de 10 heures.  Les funérailles seront célébrées à 11 heures.  Il sera inhumé au cimetière de Saint-Claude.

 

Hommage :

L’abbé Rosaire Bisson vient de nous quitter. Durant 60 ans, soit de 1953 à 2013, ce nonagénaire coriace et résilient a oeuvré activement dans le diocèse de Sherbrooke.

C’est surtout en pastorale paroissiale qu’il a exercé son ministère presbytéral. Sur ce, différents lieux ont connu tour à tour son dévouement et bénéficié de ses services: Disraëli (vicaire en 1954-1955), Windsor (vicaire de 1955 à 1961), Brompton (vicaire en 1961-1962), Fontainebleau (curé de 1962 à 1967), Sawyerville (curé de 1967 à 1974), Saint-Mathias (desservant de 1969 à 1972), Wotton (curé de 1974 à 1992), Sherbrooke (vicaire à l’Assomption de 1992 à 2001), Weedon et ses environs (collaborateur de 2001 à 2013).

Inutile de dire qu’au cours de son marathon sacerdotal, Rosaire a vécu maintes péripéties et émotions. Une joie qu’il a fièrement savourée : en 1962, il est sur place pour fêter le cinquantenaire de Fontainebleau, et, en 2012, il est encore là aux célébrations de son centenaire. Une expérience qu’il a beaucoup appréciée : de 1965 à 1968, il est l’aumônier de l’Union Catholique des Cultivateurs au moment où des enjeux cruciaux la secouent. Au fait, si Rosaire n’avait pas consciencieusement opté pour la prêtrise, il serait probablement devenu agronome.

Rosaire, ce n’est ni de la dentelle de salon ni de la soie de cour, mais de la bure de campagne, de l’étoffe du pays, du tissu solide qu’aurait choisi Paul de Tarse pour fabriquer une tente de bivouac, de la fibre résistante qu’aurait tissée Ulysse d’Ithaque pour confectionner une voile d’esquif. Oui, Rosaire, c’est du ciré capable d’affronter les tempêtes de la vie, de la toile qu’on peut hisser pour partir à l’aventure, du cuir-laine qu’on peut acheter pour façonner un tipi familial chaleureux ou une yourte humanitaire généreuse.

 

Sociable et jovial, Rosaire adore la compagnie, se sent à l’aise avec le monde, y prend sa place, s’exprime sans gêne, ajoute son grain de sel, y va de son rire sonore. Il ne cesse de cultiver sa mémoire, de fouiller l’histoire, de nourrir sa curiosité et de faire valoir son gros bon sens sur demande. D’ailleurs, en plusieurs domaines, il donne la note juste, sauf en musique hélas! Ses pieds

bien plantés dans le terroir, il entend garder sa tête tournée vers le ciel en s’appropriant cette antienne : « comme languit une biche après l’eau vive, mon âme a soif de Dieu ».

Tout au long de sa vie, Rosaire réussit à bien s’organiser : comme pasteur, il prête une attention soutenue aux besoins et aux ressources de son milieu; comme enseignant, il besogne fort pour livrer la marchandise; comme voyageur, il se débrouille pour rouler sa bosse en visitant les meilleurs coins de la planète. N’apprécie-t-il pas le grand air et ne raffole-t-il pas des balades? Pour ne pas rater sa chance et parvenir à se transporter un peu partout et en toute saison, Rosaire n’hésite pas à utiliser toutes sortes de montures disponibles : âne, cheval, chameau, moto, skidoo, jeep, camion, auto, taxi, bus, train, bateau, avion. Tout cela, sans se ruiner, car il gère sagement ses affaires financières, sans mesquinerie aucune, dans le noble souci du partage (les siens pourraient en témoigner longuement!).

Retiré au Pavillon Mgr Racine en novembre 2013, Rosaire y vieillit en conservant un coeur gai, serein, baignant dans la gratitude : il n’a rien du grognon ni du grincheux! Il n’est cependant pas à l’abri de toute marotte, puisqu’il serine à ses semblables des locutions remplies d’onction : « mes anges du Seigneur, mes frères bien-aimés, le bon Dieu est bon... », ce qui agace parfois les uns et amuse souvent les autres. Peu importe, son entourage en tire toujours quelque profit. Il nous manquera... Que Dieu t’accorde un repos bien mérité, cher Rosaire!

Gérard Therrien

Michel Nault

130, rue de la Cathédrale
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