Système canadien de signalement des abus sexuels

Système canadien de signalement des abus sexuels commis ou dissimulés par un évêque catholique 

La divulgation d’une expérience d’abus sexuels peut être très dérangeante et profondément douloureuse. Toutefois, elle peut aussi être un pas important vers la guérison et la justice pour les victimes et survivants. 

Les abus sexuels ou autres actes d’inconduite sexuelle commis par un évêque, ou dont les actions ou les omissions visaient à entraver ou à éluder des enquêtes civiles ou canoniques relatives à des abus sexuels, peuvent être signalés aux autorités de l’Église au moyen du Système canadien de signalement des abus sexuels commis ou dissimulés par un évêque catholique. 

Ce système de signalement utilise une plate-forme confidentielle et sécurisée conçue par ClearView, un cabinet indépendant d’éthique professionnelle établi au Canada, pour transmettre votre rapport aux autorités compétentes de l’Église, qui agiront ensuite comme l’exige le droit ecclésiastique et civil.

Faites votre rapport en ligne sur la plate-forme hautement sécurisée et strictement confidentielle de ClearView.

Faites votre rapport par téléphone en appelant le numéro de téléphone pancanadien sans frais, accessible 24 heures par jour, maintenu par un agent ou agente bilingue de ClearView. Tous les agents et agentes de ClearView ont la formation requise pour donner un compte rendu mot à mot de votre rapport.

Foire aux questions

  1. Le Système canadien de signalement des abus sexuels commis ou dissimulés par un
    évêque catholique peut être utilisé pour informer les autorités de l’Église au sujet d’un
    évêque catholique au Canada qui a commis des abus sexuels ou d’autres actes
    d’inconduite sexuelle (p. ex., harcèlement sexuel ou possession de pornographie
    juvénile), ou dont les actions ou les omissions ont visé à éviter ou à entraver des
    enquêtes civiles ou canoniques relatives à des abus sexuels.
    Un rapport peut être déposé concernant un évêque dans l’une des catégories
    suivantes :
    a) les évêques catholiques romains (latins) au Canada, tant actifs que retraités, ainsi
    que ceux qui ont été actifs au Canada, mais qui vivent maintenant hors du pays; et
    b) les évêques éparchiaux des trois Églises orientales suivantes qui sont présentes au
    Canada figurent également dans la liste du système de signalement : l’évêque
    éparchial des Arméniens catholiques au Canada et aux États-Unis; l’exarque
    apostolique des syro-catholiques au Canada; l’évêque éparchial des catholiques
    maronites du Canada.

  2. Une inconduite de la part des personnes suivantes ne peut pas être signalée par
    l’entremise de ce système et devrait plutôt être signalée au diocèse ou à l’éparchie où
    l’incident a eu lieu :
    a) un prêtre, un diacre, une personne consacrée (frère ou sœur) ou un membre laïc du
    personnel de pastorale ayant reçu un mandat officiel (remarque : si vous signalez
    une personne consacrée, vous devriez aussi communiquer avec le Supérieur ou la
    Supérieure de la communauté religieuse); ou
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    b) un évêque catholique romain (latin) ou éparchial qui est décédé; ou
    c) un évêque éparchial (actif ou retraité) autre que ceux qui sont énumérés dans le
    système.
    Toute autre plainte à propos d’un évêque, qui n’est pas liée à la perpétration ou à la
    dissimulation d’abus sexuels, ne peut être signalée dans ce système (p. ex., une
    insatisfaction quant à la manière dont l’évêque exerce sa gouvernance pastorale du
    diocèse, ou quant à sa nomination de prêtres, de diacres, d’agents ou d’agentes de
    pastorale, ou une opposition à la fermeture d’une église, etc.

  3. L’une des étapes à suivre pour soumettre un rapport par l’entremise de ce système
    exige que la personne qui fait le rapport identifie par son nom l’évêque visé par le
    rapport. Sans nom, le rapport ne peut pas être traité. Pour aider la personne qui fait le
    rapport, le système inclut une liste des évêques contre qui une plainte peut être
    déposée en utilisant ce système.
    Si l’évêque en question n’est pas sur cette liste, il peut soit être décédé, soit appartenir
    à une éparchie qui ne participe pas au système. Si vous êtes aux prises avec un tel
    problème, communiquez avec le diocèse ou l’éparchie où l’incident a eu lieu pour
    obtenir de l’aide.

  4. Les personnes seront invitées à fournir tous les détails sur l’incident signalé dont ils
    peuvent se souvenir, tels que des indications relatives au temps et au lieu des faits, les
    personnes impliquées ou informées, ainsi que toute autre circonstance qui pourrait être
    utile pour assurer une évaluation précise des faits.

  5. L’établissement de ce système de signalement fait suite à l’article 2 de la lettre
    apostolique de 2019 du pape François, Vos estis lux mundi (Vous êtes la lumière du
    monde). Il s’inscrit également dans la priorité pastorale constante des évêques du
    Canada de prévenir les abus sexuels, comme stipulé dans la publication de 2018 de la
    CECC, Protection des personnes mineures contre les abus sexuels : Appel aux fidèles
    catholiques du Canada pour la guérison, la réconciliation et la transformation. Le
    système de signalement constitue une autre étape importante vers la guérison et la
    justice pour les victimes et survivants dans le cadre de l’engagement toujours plus
    profond de l’Église catholique à la responsabilité, à la reddition de comptes et à la
    transparence.

  6. Dans le cadre d’un programme existant de ministère responsable ou d’environnement
    sécuritaire, les évêques du Canada ont déjà établi des protocoles dans leurs diocèses et
    éparchies respectifs pour répondre aux signalements d’abus sexuels ou d’actes
    d’inconduite sexuelle commis par des membres du clergé (p. ex., prêtres et diacres), des
    religieux, des religieuses et des agentes et agents laïcs de pastorale ayant un mandat
    officiel.
    Ces protocoles diocésains concernant un signalement d’abus commis par un membre du
    clergé, un religieux, une religieuse ou une agente ou un agent laïc de pastorale ayant un
    mandat officiel demeureront en vigueur en plus de l’introduction de ce nouveau
    système national de signalement qui suit un protocole défini pour les signalements
    concernant un évêque catholique au Canada qui a commis des abus sexuels ou des actes
    d’inconduite sexuelle ou dont les actions ou les omissions visaient à entraver ou à
    éluder des enquêtes civiles ou canoniques relatives à des abus sexuels.

  7. ClearView (un cabinet indépendant d’éthique professionnelle)* a élaboré une plateforme (ClearView ConnectsTM)* sur laquelle les personnes peuvent soumettre leurs
    rapports aux autorités de l’Église. ClearView a pris toutes les précautions nécessaires
    pour assurer la protection de votre vie privée. Quand vous soumettez un rapport en
    ligne, ClearView protège votre vie privée de la manière suivante : la session en ligne est
    entièrement chiffrée selon la technologie de chiffrement à 256 bits; ni ClearView ni son
    client ne peut identifier l’adresse IP d’un ordinateur qui a soumis un rapport spécifique;
    toutes les données sont conservées dans les serveurs sécurisés de ClearView au Canada.
    Quand un rapport est soumis en utilisant la ligne téléphonique, ClearView ne demande
    jamais le nom de l’appelant et n’enregistre pas l’appel; elle n’est pas abonnée à « Caller
    ID » (identification de l’appelant); elle s’assure que ses centres d’appels fonctionnent
    dans un environnement sans papier (les rapports sont saisis textuellement dans le
    système en ligne de ClearView par un agent ou une agente).

  8. Un rapport soumis par l’entremise du système de signalement sera reçu et évalué par
    un nombre restreint d’autorités de l’Église, les « réviseurs autorisés », expressément
    identifiés selon les prescriptions de la lettre apostolique Vos estis lux mundi,
    notamment :
    a) L’archevêque métropolitain et son réviseur(e) adjoint(e) recevront les rapports
    concernant un évêque (actif ou retraité) vivant dans le territoire de sa province
    ecclésiastique, sauf pour les évêques éparchiaux.
    b) L’évêque suffragant le plus ancien de la province ecclésiastique et son réviseur(e)
    adjoint(e) recevront les rapports concernant l’archevêque métropolitain.
    c) Le représentant pontifical recevra les rapports concernant l’archevêque
    métropolitain de Saint-Boniface, l’archevêque de Winnipeg, tout évêque qui, après
    son service au Canada, est allé dans un autre pays, et les évêques éparchiaux des
    trois Églises orientales suivantes qui sont présentes au Canada : l’éparchie des
    Arméniens catholiques au Canada et aux États-Unis; l’exarchat apostolique des syrocatholiques du Canada; l’éparchie des catholiques maronites du Canada.
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    Remarque : Les réviseures ou réviseurs adjoints sont des personnes de confiance
    nommées par chaque archevêque métropolitain et chaque évêque suffragant le plus
    ancien. Ils sont avisés des rapports soumis par l’entremise du système et ont accès
    aux rapports afin d’aider l’évêque réviseur.

  9. Une fois le rapport soumis par l’entremise de ClearView ConnectsTM* :
    Un identificateur de rapport et un mot de passe seront générés et fournis, et vous
    serez invité à configurer la notification par courrier électronique, qui vous permettra
    de suivre l’avancement de votre rapport.
    Un avis généré par ordinateur sera automatiquement envoyé aux autorités de
    l’Église appropriées pour les avertir de votre rapport, auquel elles pourront avoir
    accès grâce au système protégé par mot de passe.
    Les autorités de l’Église accuseront réception de votre rapport et indiqueront tout
    suivi nécessaire. Si vous choisissez de fournir vos coordonnées, les autorités de
    l’Église communiqueront avec vous par le portail du système pour examiner votre
    rapport et passer en revue les prochaines étapes.

  10. i. Un évêque réviseur ou le réviseur(e) adjoint(e) accuseront réception de votre
    rapport à travers le système ClearView.
    ii. L’évêque réviseur analysera votre rapport et, à moins qu’il ne soit manifestement
    infondé, il transmettra son évaluation initiale à l’autorité compétente du Saint-Siège
    (le Vatican) et demandera l’autorisation d’entamer une enquête.
    iii. Dans les 30 jours, le Saint-Siège fournira les instructions appropriées sur la manière
    de procéder. Si une enquête est demandée, le Saint-Siège autorisera un évêque à la
    superviser. L’enquête ne doit pas dépasser 90 jours à compter de la réception des
    instructions du Saint-Siège (Vos estis lux mundi art. 14). Au cours de l’enquête, le
    Saint-Siège peut exiger l’adoption de dispositions ou de mesures de précaution
    appropriées à l’égard de l’évêque faisant l’objet de l’enquête (Vos estis lux mundi art.
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    15), comme le mettre en congé administratif. Vous serez tenu au courant de
    chacune de ces étapes.
    iv. Les conclusions de l’enquête sont ensuite transmises au Saint-Siège (Vos estis lux
    mundi art. 17), qui ordonne alors la mise en œuvre du processus approprié
    conformément au droit de l’Église, tel qu’un procès, aboutissant à un jugement
    définitif.
    v. Si l’évêque accusé est reconnu coupable, le Saint-Siège lui imposera des mesures
    disciplinaires en fonction de la nature du délit. Ces mesures peuvent varier, en
    fonction du crime, et peuvent inclure restreindre l’évêque du ministère ou même le
    renvoyer de l’état clérical.
    Ce qui précède n’est qu’un résumé et ne représente pas pleinement la manière
    rigoureuse et détaillée dont les autorités de l’Église sont tenues de traiter ces rapports.
    Pour plus de renseignements, consultez la lettre apostolique Vos estis lux mundi, ainsi
    que le Vademecum sur quelques points de procédure dans le traitement des cas d’abus
    sexuel commis à l’égard de personnes mineures par des membres du clergé.

  11. Les autorités de l’Église ont l’obligation légale d’aviser la police ou le service de
    protection de l’enfance lorsqu’elles savent ou ont été informées qu’une personne
    mineure est en danger. Cette obligation d’informer les autorités civiles s’applique
    partout au Canada à quiconque est au courant que la sécurité d’une personne mineure
    est menacée. Voir Lois et politiques provinciales et territoriales sur la protection des
    enfants – 2018, Tableau 6 : Obligation de signaler, par l’Agence de la santé publique du
    Canada.
    Si votre rapport concerne une personne qui a été victime d’abus quand elle était
    mineure, mais qui est maintenant adulte, vous êtes encouragé à communiquer avec la
    police pour signaler le crime d’agression sexuelle.

  12. Les évêques du Canada ont fait appel à ClearView Strategic Partners, une firme
    indépendante d’éthique professionnelle et de dénonciation, pour fournir une plateforme confidentielle hautement sécurisée appelée ClearView ConnectsTM, par
    l’entremise de laquelle des rapports peuvent être soumis via une plate-forme Web ou
    mobile en ligne, ou par une ligne téléphonique sans frais. ClearView ConnectsTM assure
    que les rapports soumis au moyen du système de signalement sont acheminés aux
    autorités appropriées de l’Église. ClearView est une firme très réputée avec plus de 20
    ans d’expérience, qui fournit également un service semblable à d’autres communautés
    religieuses, des établissements de santé et d’éducation, des organismes caritatifs et
    d’autres ONG

Vous voudrez peut-être aussi communiquer avec les autorités civiles, et vous êtes tenu de le faire si une personne mineure est en danger, en vertu des lois de chaque province ou territoire du Canada.

Si votre préoccupation concerne tout autre genre d’inconduite de la part d’un évêque, ou si votre rapport concerne des abus sexuels commis par un prêtre, un diacre, une personne consacrée (frère ou sœur) ou un membre du personnel de pastorale ayant reçu un mandat officiel, veuillez communiquer avec le diocèse où l’incident a eu lieu.

Le Système canadien de signalement des abus sexuels commis ou dissimulés par un évêque catholique a été établi par les évêques du Canada comme suite à la lettre apostolique du pape François, Vos estis lux mundi (Vous êtes la lumière du monde). Il constitue une autre étape de l’engagement constant des évêques envers le ministère responsable et la protection des personnes mineures et vulnérables. 

Si votre rapport concerne le Nonce apostolique actuel ou l’ancien Nonce au Canada, veuillez contacter l’Archidiocèse de Sherbrooke afin d’obtenir l’aide pour signaler l’aide au secrétaire d’État du Saint-Siège. 

Monsieur le vicaire général
130, rue de la Cathédrale
Sherbrooke QC  J1H 4M1
819 563-9934, poste 212
vicgeneral@diocesedesherbrooke.org