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Les communautés nouvelles qui ont choisi Sherbrooke

2017-10-03
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Le frère Simon-Pierre Lessard est l’un des membres fondateur des Missionnaires de l’Évangile. Il pose ici en compagnie du Frère Michel Grenier, du Frère Jonathan-Marie Landry, du Frère Michaël Poirier-Martin.

Ils sont jeunes, ont choisi de consacrer leur vie à Dieu, parlent ouvertement d’évangélisation et portent un habit religieux avec assurance. Dans l’archidiocèse de Sherbrooke, les Missionnaires de l’Évangile et la Famille Marie-Jeunesse, deux associations de fidèles, font leur place tout en vivant leur foi à leur manière.

Le frère Simon-Pierre Lessard, un jeune trentenaire, a choisi la vie religieuse. Après avoir vécu quelques années avec les Dominicains du Canada, lui et quatre autres jeunes membres ont fondé les Missionnaires de l’Évangile il y a deux ans. Les fondements du groupe s’inspirent de la vie des premiers apôtres.

« On a vu que notre manière de vivre la vie religieuse, de prier et surtout, notre désir de mission et de nouvelle évangélisation pour les jeunes pourraient mieux se réaliser en fondant une nouvelle communauté. Il y avait de grandes différences entre les générations », raconte-t-il.

Grâce à un ami commun, un prêtre, le petit groupe est entré en contact avec l’Archevêque de Sherbrooke. Ce dernier les a accueillis dans le l’archidiocèse en leur proposant d’occuper le presbytère de l’église Immaculé-Conception.

Un précédent

Ce n’était pas la première fois que l’Archidiocèse démontrait une telle ouverture. Dans les années 1990, la Famille Marie-Jeunesse a également élu domicile à Sherbrooke.

Le groupe a vu le jour à Québec, en 1982. À l’époque, Réal Lavoie, qui habitait chez les pères Maristes de Québec (Sillery), avait appris que l’un des jeunes avec qui il discutait après une messe devait célébrer sous peu son anniversaire. L’invitation lancée aux jeunes qui l’entourait pour cet événement a déclenché un désir de se retrouver et de discuter ensemble.

Ces échanges ont mené à la création de la Famille Marie-Jeunesse qui compte aujourd’hui des dizaines de membres répartis dans leurs cinq maisons à travers le monde. La maison générale est située dans l’ancien couvent des sœurs de la Présentation de Marie, sur la rue du Conseil à Sherbrooke.

Attentes

L’archevêque de Sherbrooke, Mgr Luc Cyr, considère important d’accompagner ces groupes qui ont obtenu des reconnaissances diocésaines. Il précise que dans l’histoire de l’Église, il n’est pas rare que des hommes ou des femmes aient ressenti besoin de se regrouper ainsi.

« L’Esprit-Saint suscite chez les jeunes un appel à l’engagement et à nous de les accueillir. Ça nous demande de la docilité à l’esprit pour accepter la différence et la nouveauté, mais c’est un enrichissement pour notre diocèse », explique-t-il.

La seule demande de l’Archevêque envers ces groupes est d’assurer une présence au sein de l’Église et de rendre service. Il n’est donc pas rare de croiser les membres de l’un ou l’autre de ces groupes lors d’activités spéciales, comme la Montée Jeunesse, ou lors de célébrations.

« Je leur demande toujours d’être ouverts aux besoins des paroisses tout en respectant leur identité propre. Par exemple, les besoins sont grands le dimanche matin. Je leur dis qu’ils ont six jours et demi pour vivre leur charisme et leur demande une demi-journée, le dimanche, pour desservir les paroisses », cite-t-il en exemple.

Engagement 

Au quotidien, l’engagement de ces jeunes envers l’Esprit-Saint est profond. Ceux-ci consacrent de nombreuses heures par jour à la prière et à l’étude de la Parole de Dieu. Selon leur spiritualité, ils offrent des formations qui permettent d’expérimenter la vie en communauté.

Ils prennent un engagement à la pauvreté et ont ainsi un mode de vie simple, sans être austère. Les dons de la population leur permettent de vivre de manière convenable.

Dans la société, ils se vouent notamment à l’évangélisation des jeunes et portent secours aux personnes qui se sentent démunies.  

Ils ont aussi choisi d’adopter un habit religieux, même si cette pratique est aujourd’hui à contre-courant.

« C’est un choix. Plutôt que d’être sobre et de se fondre dans la masse, on accepte ce signe distinctif et fort. Souvent, on dit que l’habit ne fait pas le moine, mais il aide le moine à se rappeler qui il est. Mon habit me rappelle de me conduire en fonction de cette appartenance », explique le frère Jean-François Pouliot, de la 

Famille Marie-Jeunesse.

« Avec l’habit, les gens savent que nous sommes disponibles. Mentionne pour sa part le frère Simon-Pierre Lessard. Ça suscite énormément les occasions de discussions et de dialogues qui n’arriveraient jamais si on était habillés comme tout le monde. »

Texte tiré de la revue Ensemble- Automne 2017

Auteure: Eliane Thibault

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