De nombreux films relatant la naissance, la vie adulte et la mort de Jésus-Christ ont été réalisés dans l’histoire du cinéma. Par contre, aucun d’entre eux ne portait sur l’enfance du Sauveur : qui était-il à sept ans ? Le fils de Joseph, le charpentier et de Marie, sa fiancée puis, son épouse. Faisait-il des miracles ? Était-il conscient de sa réalité divine ?
L’auteure Anne Rice a décidé, dans son livre Christ the Lord : Out of Egypt, de nous entraîner dans une fiction sur ce qu’aurait pu être l’enfance de Jésus. Ce film est donc une adaptation cinématographique de l’œuvre d’Anne Rice. À priori, je m’attendais à un traitement soigné de l’image et à une direction artistique impeccable. Aucune déception de ma part sur ce chapitre; le film est un chef-d’œuvre sur ce plan.
La trame sonore, bien qu’elle ne soit pas mémorable, fait très bien le travail de nous immerger dans le contexte et de créer l’ambiance souhaitée. L’approche du sujet était donc le facteur sur lequel je m’attendais le plus à m’accrocher. Curieusement, c’est probablement l’élément qui m’a le plus séduit dans ce long métrage. Bon, mises à part quelques longueurs, qui auraient facilement pu être escamotées ou remplacées par des passages plus étoffés sur le plan spirituel, j’ai trouvé que l’histoire était abordée avec une belle sobriété qui n’a versé à aucun moment dans les effets spéciaux à la mode hollywoodienne qui, dans ce cas aurait rangé le film dans le coffre de mes déceptions.
Bien entendu, tous ne seront pas d’accord sur l’exégèse du scénario mais encore là, c’est justement ce principe qui pourrait alimenter de fort intéressantes discussions sur l’ouverture d’esprit et sur notre attachement à ce que nous croyons peut-être à tort des certitudes.
En résumé, le film vaut la peine d’être vu et, si ce n’est que sur ses qualités cinématographiques, il entre dans mes coups de cœur des dix dernières années.
Benoît Labonté
Responsable des communications
Archidiocèse de Sherbrooke